The Didine World

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samedi 27 mars 2010

Maliki nous avait pourtant prévenus !

jeudi 25 mars 2010

Le Tribunal - Introduction

0 - La soupe de homard - 0


François porta son verre à ses lèvres et pris le temps de déguster le liquide rouge sang qui coulait sur sa langue : un grand cru assurément.
Ses papilles étaient encore émoustillées par le gout de la chair d'agneau et par celui des épices, les premières effluves du printemps étaient portées à ses narines par la douce brise qui circulait sur la terrasse du restaurant. Il contempla sa femme, Olivia, qui dégustait sa langouste avec plaisir et délicatesse. Elle était, comme toujours, élégante et raffinée, plus encore depuis qu'elle avait revêtue ce vison qu'il lui avait offert, parmi toutes les femmes qu'il avait rencontré au cours de sa vie François avait épousé la plus bourgeoise, la plus belle, mais aussi celle qui aimait le plus le luxe et l'argent.
L'argent n'était pas un problème, François était à la tête d'un des plus grand groupe pharmaceutique. Il avait une telle côte boursière qu'il avait la sensation de posséder une part du monde ! D'ailleurs quand le serveur amènerait l'addition son montant afficherai sans doute plus de trois chiffres mais qu'elle importance ? Habituellement ses diners au restaurant étaient des diners d'affaires, pour une fois il prenait un peu de bon temps avec son épouse dans un établissement de marque au cœur de Paris, demain il prendrait l'avion pour aller signer un gros contrat en Europe de l'Est.
Malgré cette débauche de luxe François n'était pas fier, encore moins orgueilleux. Bien sur il était très heureux de sa réussite mais savait également se contenter de plaisirs simples et rester discret : Lorsqu'il appela le voiturier ce ne fut pas une belle lamborghini qu'on lui amena mais une mercedes noire pas trop imposante.


Il prit le volant et démarra. Sa femme engagea la discutions, il ne l'écoutait que d'une oreille, préférant profiter de la petite route déserte qui les ramenait à leur propriété pour faire rugir le moteur. François avait de plus en plus de mal à suivre la conversation tout en se concentrant sur les courbes et les nids de poules qu'offrait le chemin devant lui, sans doute la lourdeur du repas, ajouté à l'heure avancée, il n'aspirait plus maintenant qu'au draps frais et à un repos nécessaire avant son voyage d'affaire.

C'est alors que le lièvre surgit devant lui.

Et tout devint noir.

Lorsque François ouvrit les yeux il était seul. Sa nuque et son genoux gauche étaient douloureux mais c'était supportable. Les éléments se bousculaient dans sa tête et il avait du mal à faire le point, il se souvenait d'Olivia, du restaurant, du lièvre, du coup de volant qu'il avait du donner pour l'éviter, de la voiture qui enchainait tonneau sur tonneau dans le champ qui bordait la route, la tête d'Olivia qui ballotait en tous sens, ses bras qu'elle avait mis devant elle par réflexe et dans lesquels s'étaient fichés des éclats de pare-brise, le bruit de la tôle qui se tordait, le sang qui coulait dans son œil et puis plus rien.

Juste le noir.

Il parvint à se redresser en position assise et observa le décors autour de lui : La pièce était étroite et longiligne, il s'agissait d'un couloir dont il ne voyait pas le bout. Les murs étaient blancs et nus et le sol couvert de dalle noires et blanches. Derrière lui il y avait une porte massive dont le bois était orné de sculptures qui lui semblèrent grotesques : Un lion portant une robe qui tenait entre ses pattes une épée, entourés d'autres animaux vêtus de costumes ou portant des objets. La poignée avait la forme d'un serpent.
François essaya sans succès de l'ouvrir mais n'y parvint pas. Il appela : "Il y a quelqu'un ?" Mais seul l'écho lui répondit.
Il essaya à nouveau : "Ou suis-je ?" Mais toujours rien.
Dépité, il commença à progresser le long du couloir. Son cerveau entra en ébullition, il ne comprenait rien, ni ou il était, ni pourquoi il y était, cet endroit ne ressemblait en rien à un hôpital et pourtant il avait la sensation qu'on avait soigné, bien que sommairement, ses blessures, il se demandait aussi ou pouvait être Olivia et priait intérieurement pour que rien de grave ne lui soit arrivé.
Le bout du couloir lui apparut plus tôt qu'il ne l'aurait cru. Il lui sembla distingué quelqu'un, debout, au fond de la pièce. Revigoré par cette pensée il se mit à courir en appelant : "Monsieur ! Hey, monsieur !" mais alors qu'il se rapprochait de l'inconnu il se mit à ralentir, tout d'abord parce qu'il n'obtint aucune réponse et ensuite parce qu'à mesure qu'il s'avançait vers lui il remarqua que l'autre semblait étonnamment massif. Arrivé à quelque mètres de l'inconnu François stoppa. Il cligna des yeux, ébahi, c'était un de ces moment ou le cerveau tourne en roue libre, un de ces moment ou vous savez qu'il faudrait que vous soyez concentré mais ou toutes sorte de pensées viennent vous parasiter. Aussi ce qui surprit le plus François ce ne fut pas que l'inconnu soit un rhinocéros, qu'il se tienne sur ses pattes arrière, qu'il porte un képi, une chemise et un pantalon ou encore qu'il ait croisé ses pattes avant, non, ce qui surpris le plus François c'est que le rhinocéros semblait le regarder d'un air réprobateur.
Les secondes s'écoulèrent, elles semblèrent plus longues qu'à l'accoutumé.
Le rhinocéros ne bougeait pas.
François regarda sa peau parcheminée, son air sévère, ses pattes immobiles, les plis de sa chemise qu'il avait remonté sur ses avant bras, il se demanda si ont pouvait vraiment faire des statues aussi réalistes et aussi angoissantes. La bête le regardait comme le faisait sa mère lorsqu'elle le réprimandait pour avoir manger du chocolat avant le souper.
François se secoua mentalement. Il se demanda si on ne lui faisait pas une blague, peut être ses collègues du club de golf qui allait soudainement sortir de derrière un pan de mur factice en se moquant de lui. Il attendit quelques secondes mais rien ne bougea. Il remarqua alors une porte derrière la statue. Quelque part dans sa tête une petite voix lui dit que c'était bizarre de placer une statue aussi massive devant une porte mais il n'y pris pas garde et tendis la main pour se saisir de la poignée. Aussitôt le rhinocéros s'anima et le poussa en arrière avec un rugissement menaçant. François tomba assis quelques pas plus loin en poussant un cri de surprise.
"On ne passe pas"
Le rhinocéros s'alluma un cigare devant le regard de plus en plus épouvanté de François.


"Mais, mais, mais... balbutia l'homme
- Quoi ? répondit le rhinocéros
- Vous êtes un... un... rhinocéros !
- Oh ! Finement observé ! répondit l'interpellé avec ironie.
- Et vous parlez ?
- Ça va durer longtemps toutes ces question idiotes ?"
François plaqua sa main sur sa bouche d'un air interdit. Il se releva et se mit a tourner en rond comme un dément en se répétant qu'il était en train de rêver, l'accident lui avait surement causé un grave traumatisme, il était dans le coma, oui ! C'était surement ça l'explication ! Il fallait qu'il fasse un effort pour se réveiller, que ce délire inconscient s'arrête, qu'il retrouve Olivia. Instinctivement il ferma les yeux de toutes ses forces.
"Vous avez l'air ridicule comme ça !
- Vous êtes encore là ?" S'exclama François avec une indignation non feinte.
"J'suis là parce que vous êtes là alors v'nez pas vous plaindre ! mugit le rhinocéros.
- Quoi ? Et pourquoi je suis là ?
- Vous êtes là parce que c'est votre procès !
- Pardon ?" s'exclama François d'un air effaré.
Mais le rhinocéros au képi ne dit rien de plus car derrière lui c'était ouverte une petite porte incrustée dans la porte principale, d'où sorti un homard en robe d'avocat, tenant un dossier entre ses pinces. François regarda le crustacé en pensant à la soupe de homard qu'il avait mangé avec plaisir quelques heures plus tôt au restaurant.
"Monsieur Duchêné ? François Duchêné ? Demanda le homard avec froideur
- euh... c'est moi. Répondit l'homme
- Je suis Eugène Pinkos votre avocat commis d'office par la cour, votre procès ne va pas tarder à commencer et nous avons quelques menus détails à régler."
Le homard replaça son monocle du bout de sa pince et observa François d'un air impatient.
François se demanda comment il pouvait trouver un air impatient à un animal capable d'aussi peu d'expressions faciales.
"Mon procès ?" répéta t'il alors que son cerveau lui paraissait de plus en plus cotonneux.
"Mais de quoi suis-je accusé ?
- De crime envers les animaux."

samedi 20 mars 2010

Je broie du noir




Couleurs posée à la va vite et image torchée parce que là j'ai pas tellement le moral et que je vais partir vendre "l'agonie" comme dirait Marguerite Youcenar...

samedi 6 mars 2010

I wish ... new life ...

vendredi 5 mars 2010

Libération